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JONQUES CHINOISES

 

 

Jonque et sampang dans les eaux du Nord Vietnam

 Jonque et sampang dans les eaux du Nord Vietnam 

 

Les premières traces de l'existence de navires en Chine nous font remonter aussi loin que le troisième millénaire avant Jésus-Christ. On sait, par un document Chinois, qu' au début de notre ère une ambassade romaine fut envoyée en Chine et que la dernière partie de son voyage se fit vraisemblablement à bord d'une jonque chinoise.
Le mot jonque a lui même fait un long chemin avant d'arriver jusqu'à nous puisqu'il serait un emprunt au portugais junco, lui même un emprunt au javanais djong ou au malais adjong, emprunté au chinois chuan.

 

 

Jonque chinoise en baie de Hong Kong (J.C. Michaud)

Jonque chinoise en baie de Hong Kong (J.C. Michaud)

 

Caractère chinois : Chuan = la jonque 

Chuan : la jonque

 

Les témoignages des voyageurs occidentaux en Chine sur la flotte chinoise mentionnent tous son importance. Marco Polo, au XIIIème siècle, rapporte que l'empereur de Chine, Koubilaï Khan, entretenait 15 000 navires près de l'embouchure du fleuve jaune.

 
Au XVIIIème siècle le père Bernardine, des missions portugaises, écrit qu' il existe tellement de bateaux que l'on dit communément que l'empereur pourrait établir un pont de bateaux entre la Chine et Malacca qui est à 500 lieues de distances.


Au XIXème siècle les Britanniques estimaient qu'il y avait plus de 40.000 navires dans le seul port de Canton et ses environs.  

 

 

 

La technique traditionnelle de construction d'une jonque

 

La construction d'une jonque (Chuan) nécessite un terrain en pente, sur lequel on dispose des rouleaux de bois ou à défaut des feuilles de choux puis des sacs de sable.
Une fois la jonque construite on éventre les sacs de sable et la jonque glisse vers la mer ou la rivière. Il est à noter que la construction des jonques n'avait pas forcément lieu en Chine. Au XVIIIème siècle il était moins onéreux de les faire construire à Brunei.

Comme on le constate les Chinois étaient déjà adeptes de la délocalisation !

Le constructeur de jonques se devait quant à lui d'avoir de très bonnes connaissances maritimes et être lui même un marin expérimenté. 

 

 

 

Les chinois avaient une certaine avance technologique. Ainsi les compartiments étanches déjà mentionnés par Marco Polo, et en usage en Chine depuis le début du premier millénaire n'ont été adopté qu'au XIXème siècle * .

 

Les voiles lattées dont on a pas encore apprécié tous les avantages

L'assemblage nattes-bambou offre un réel avantage : le navire peut encore naviguer proprement même si sa voilure est réduite de moitié, soit par la déchirure, soit par la détérioration du mat ou des matérieux. Une voile occidentale ainsi abîmée n'est plus d'aucune utilité. De plus, les tringles de bambou maintiennent en permanence les voiles tendues, rendant celles-ci plus efficaces, aérodynamique ment parlant : une voilure trop enflée, qui "fait le sac", crée des turbulences d'air superflues.

 

Les mats ne sont pas disposés en file droite mais décalés les uns par rapport aux autres. De plus, les voiles ne sont pas mises perpendiculaire à l'axe du navire mais parallèle à celui-ci.
Les voiles peuvent ainsi pivoter d'un côté où de l'autre et continuer à prendre le vent même lorsque le bâtiment vire de bord, c'est ce qu'on appelle le gréement aurique.
Les occidentaux n'ont adopté la mâture multiple qu'au XIV ème siècle seulement. Et ce probablement sous l'influence chinoise. L'adoption du gréement aurique s'est fait au xxème siècle.

L'existence du gouvernail est attestée en chine dès le Ier siècle avant Jésus-Christ alors qu'en occident les premières traces de son utilisation ne remontent pas au-delà du XIIème siècle.  

L'invention du gouvernail, du gouvernait l'étambot, de l'étambot de poupe, du gouvernail contrepesé ou "gouvernail à fenêtres" perçé de trous pour faciliter la manoeuvre sans nuire à son efficacité, du gouvernail axial suspendu pouvant être descendu ou relevé grâce à un palan, en fonction de la profondeur de l'eau, de l'aile de dérive, de coque à compartiments étanches, de mats multiples à voiles carrées et à armatures. Sans bien évidemment oublier la fameuse boussole.

 

Sur les jonques de pêche un oeil regarde vers le fond de la mer pour mieux repérer le poisson, pour la jonque de commerce l'oeil regarde loin devant pour éviter le danger.
Toutefois l'oeil n'est pas présent sur les jonques fluviales.  Les voiles de la jonque représentent les "ailes de chauves souris" ou, comme les Chinois les nomment les "Rats volants du Bonheur" !

 

 

Jonques dans le port d'Aberdeen à Hong Kong 1975

Jonques dans le port d'Aberdeen à Hong Kong 1975

 

Il n'y a pas de jonque de haute mer. Toutefois selon J. Needhan, spécialiste de l'histoire des sciences chinoises, il y aurait des traces d'une possible découverte de l'Amérique par des Chinois.
Toutefois on ignore tout des jonques qui auraient pu permettre un tel voyage.

 

  

 

retour de la pèche Nouveaux Territoires Hong Kong 1975

De retour de la pèche Nouveaux Territoires Hong Kong 1975 (G.C.)

 

 

 

port d'Aberdeen Hong Kong (1975)

Dans le port d'Aberdeen Hong Kong (1975) : Jonques et Sampans
Notez le Tai Pak navire amiral de la flotte Hakka (restaurant flottant !)

 

 

boussole chinoise antique avec poisson de fer aimanté

La boussole chinoise antique avec poisson de fer aimanté

La découverte du magnétisme et l'invention de la boussole sont très anciennes, quatre siècles avant Jésus-Christ, si l'on en croit les textes de cette époque, ce n'était déjà pas une nouveauté. La boussole servait au départ dans la construction des maisons, L'orientation de celles-ci ne se faisant pas n'importe comment. Son application dans la marine a été beaucoup plus tardive. Les premiers compas seraient apparus pour la première fois au moyen-âge, entre le Ixème et le XII ème siècle.

 

  

La conquête de l'Amérique par Christophe Colomb fut effectuée grâce à ces inventions chinoises, la "Santa Maria" étant une copie de jonque comportant un gouvernail, et la boussole. Elle mesurait 28 mètres. A la même époque le "Bateau aux Trésors" de Zheng He faisait plus de 120 mètres !

 

 

Bateau aux Trésors de Zheng He et Santa Maria de Colomb
Illustration de Jan Adkins 1993

"Bateau aux Trésors" de Zheng He et Santa Maria de Colomb
Illustration de Jan Adkins 1993

 

 

 

 

Une jonque symbolique dans la pratique du Tao-Yin Qigong : l'oreille

 

Comme la jonque chinoise (Chuan), l'oreille présente trois parties bien distinctes correspondant à la Terre : la quille ; à l'être humain : la coque et au ciel : le voile.
La quille correspond au lobe et est mise en relation avec le physique, l'équilibre, la stabilité.
La coque correspond à la conque et est mise en relation avec l'émotionnel, le relationnel, donc la capacité de ressentir.
La voile correspond au pavillon et est mise en relation avec l'esprit (Shen), le spirituel, la capacité d'imagination.
Un bon équilibre entre ces trois parties indique une vie équilibrée.
Peu de quille peu de coque et beaucoup de voile indique un individu idéaliste.
Peu de quille, un coffre moyen et une grande voile indique un fonceur...
Une grande quille, un grand coffre et peu de voile indique un souci de réussite dans les affaires.
Une grande quille, un grand coffre et une grande voile indique un individu d'exception
(cf. De Gaulle qui étonnait les chinois de par la dimension de son nez et de ses oreilles !)
Bizarrement les Bouddha ou Poussah sont représentés avec d'immenses lobes tombant presque sur les épaules. C'est le signe d'une grande sagesse et d'un grand détachement.
Les lobes rabattus à l'horizontale (comme le comique Muller !) sont le signe d'individus perturbateurs...

 

 

La jonque chinoise serait inspirée de l'oreille

L'image du gouvernail, de la rectitude et du gouvernement

Dans les "Entretiens" (Lunyu XII) il est relaté que Confucius affirme :
"Gouverner, c'est être dans la rectitude" (Zheng Che Zheng Ye)
et il ajoute encore :
"Gouverner ou diriger les êtres humains, c'est leur faire suivre la bonne Voie"


Dans la vision confucéenne celui qui gouverne dirige avec fermeté et rectitude mais en sachant trouver la bonne route qui ménera les passagers et marchandises à bon port.
La rectitude (Zheng) n'exclut pas, la capacité d'éviter les écueils en les contournant.


La ligne droite étant bien souvent le plus court chemin vers le naufrage ! Ce qui dans un dicton populaire se résume dans cette formule lapidaire :
"La règle est droite, la vie est courbe"

  

 

Source : tao-yin beaux arts jonques chinoises

 

 

 

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